Ce numéro des Cahiers de la sécurité et de la justice traite d’un sujet sensible et complexe. Au cours de cette dernière décennie, la France a été l’objet de multiples attaques terroristes et menaces face auxquelles le niveau de réponse ne pouvait être limité au périmètre d’action des forces de sécurité.
Le terrorisme ne constitue pas la seule menace qui nécessite la coordination entre armée, police et justice. Les extrémismes politiques, religieux, les cyberattaques, le crime organisé de plus en plus mondialisé, mais aussi les risques de catastrophes naturelles ou de pandémies appellent à des réponses coordonnées mutualisant différentes ressources de l’appareil d’État.
Les thèmes abordés dans ce numéro : Sécurité nationale et sécurité globale ; L’armée territoriale ; Le plan Vigipirate ; Frontières et migrations ; Le cadre judiciaire de l’intervention des forces armées sur le territoire national ; La protection et la sécurité de l’État, donnent au lecteur un panorama complet de ce qu’il faut savoir sur ce sujet sensible.
Je signale tout particulièrement l’article de Pierre Bellanger : Comment gagner une guerre perdue ? Cet article actualise le constat qu’il avait fait en 2015 dans son ouvrage “La souveraineté numérique“ qui montrait les risques de la société en réseau et l’urgence qui devient de plus en plus vitale pour nos sociétés de les intégrer dans toutes leurs dimensions et comprendre les réseaux pour ce qu’ils sont : un territoire de crises et de conflits.

***
En complément du dossier central, deux autres articles sont proposés dans ce numéro :
• « La nécessité d’individualiser le désengagement en matière d’extrémisme violent lié au djihadisme. » par Dounia Bouzar.
• « Daesh : une signature temporelle ». par Pierre Boussel.

A lire également un intéressant article d’une jeune chercheuse, Paola Cesarini :
L’exception permanente et l’horizon du conflit dans Le Prince de Machiavel.